Une piscine à 30 millions d'euros pour le Ministère !
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Une piscine à 30 millions d'euros pour le Ministère !
Impensable... On nous bassine que c'est "la crise", qu'il faut se serrer la ceinture ; on parle de "rigueur budgétaire" pour anéantir les services publics ; on réduit la Sécurité Sociale et les retraites à peau de chagrin ; on compte plus de 8 millions de personnes pauvres, sans-domicile ou mal logées, sans compter les travailleurs précaires et tous ceux que les statistiques oublient...
Et en parallèle, Sarkozy s'offre une cabine de douche à 245 000 euros lors du Sommet pour l'Union de la Méditerrannée (qui pourtant ne durait que 4 heures et se passait à quelques centaines de mètres de l'Elysée : http://www.ladepeche.fr/article/2009/10/29/704372-La-douche-a-245-000-de-Nicolas-Sarkozy.html et http://www.lepost.fr/article/2009/10/27/1761940_la-douche-a-245-000-euros-de-nicolas-sarkozy.html), et lorsque le Ministère de la Défense déménage il s'offre une piscine à 30 millions d'euros...
Et en parallèle, Sarkozy s'offre une cabine de douche à 245 000 euros lors du Sommet pour l'Union de la Méditerrannée (qui pourtant ne durait que 4 heures et se passait à quelques centaines de mètres de l'Elysée : http://www.ladepeche.fr/article/2009/10/29/704372-La-douche-a-245-000-de-Nicolas-Sarkozy.html et http://www.lepost.fr/article/2009/10/27/1761940_la-douche-a-245-000-euros-de-nicolas-sarkozy.html), et lorsque le Ministère de la Défense déménage il s'offre une piscine à 30 millions d'euros...
On en a guillotiné pour moins que ça !...
"Hervé Morin a tranché le 22 avril dernier : il y aura bien une piscine dans le futur ministère de la Défense à Balard (Paris XVe). Cette idée n'était jusqu'à présent qu'une «option», elle devient une réalité. Lors de ce même Comité ministériel d'investissement, le ministre s'est même interrogé sur l'opportunité de construire un bassin de 50 mètres, de type olympique avec huit couloirs. Vous avez dit rigueur budgétaire?
Les services du ministère s'évertuent depuis lors à tempérer l'enthousiasme aquatique de leur ministre. Dans une note interne, dont nous avons eu connaissance, la Délégation pour le regroupement des états-majors et services centraux de la Défense (DRESD) «propose d'en rester au principe d'une piscine de 25 mètres, à titre ferme et non plus d'option.» Elle estime que «plusieurs arguments plaident contre ce projet» de piscine olympique.
Le bassin de 25 mètres avec quatre couloirs coûtera 30 millions d'euros (10 millions d'investissement et 20 millions de fonctionnement), estime la DRESD. Un bassin olympique doublerait quasiment l'addition, «de l'ordre de 55 millions!»
La DRESD fait notamment remarquer qu'il est «hautement probable que le ministère du Budget ne donnera pas son accord» et que «la Cour des comptes ne manquerait pas de stigmatiser cette dépense». Avec une grande lucidité, la note pronostique que «sur la plan médiatique, certains trouveront matière à contester l'ampleur d'un tel investissement au regard des besoins du ministère (entrainement des personnels militaires).»
A titre de comparaison, le Pentagone américain, qui n'en disposait pas jusqu'à présent «va être doté d'une piscine de 25 mètres avec 6 couloirs».
Arrêtons Balard !
Personne ne l'avouera officiellement: au sein même du ministère de la Défense, des voix se font entendre, plaidant pour un report, voire un abandon, du projet Balard. On le sait, ce projet vise à installer le ministère, les états-majors et les principaux services dans le XVe arrondissement de Paris.
Alors que l'horizon budgétaire s'assombrit jour après jour, est-il raisonnable de poursuivre un projet de cette ampleur? La réponse se situe à deux niveaux, politique et financier.
Au plan politique, la réponse ne fait pas de doute : il faut arrêter immédiatement ce projet pharaonique, qui ne contribuera en rien à améliorer la défense de notre pays. Ce serait un message fort à destination de l'opinion: l'Etat renonçe à un grand chantier dans l'attente de jours meilleurs. Même si elle ne se résume pas à cela, la politique est aussi une affaire de symbole. En voilà un tout trouvé !
S'il y a une priorité, ce n'est sans doute pas de faire travailler les grands groupes du BTP, mais les industries nationales de très haute technologie dans le domaine de la défense.
Au plan financier, la réponse est plus complexe. Les partisans du projet expliquent qu'à terme Balard permettra de réduire les coûts. «Sur trente ans, l’économie potentielle est significative», assure la Direction des affaires financières du Ministère de la Défense. Rien ne le garantit. Un récent rapport parlementaire estime même qu'il s'agit là d'"hypothèses de travail"... Les mêmes rapporteurs constatent d'ailleurs que le ministère de la Défense manque d'expertise en la matière: «Pour assurer la gestion des risques et le suivi de long terme du contrat, le ministère de la Défense va devoir se doter de structures techniquement compétentes pour vérifier la qualité des services réalisées, ce qui suppose une expertise qui dépasse le seul cadre immobilier...»
L'idée de Balard est de permettre la vente des emprises immobilières parisiennes, en particulier l'îlot Saint-Germain (à l'exception de l'Hôtel de Brienne). Or, les choses se passent plutôt mal; rien ne se vend. En 2009, le ministère promettait ainsi de récupérer 972 millions d'euros en vendant les bijoux de famille. Las! Au final, on en est à 400 millions qui «proviennent en grande partie d’une renégociation du contrat de la SNI et non d’une vente effective», comme le constate le rapport parlementaire. Et rien ne permet de prévoir que 2010 sera un meilleure cru. Ajoutons à cela que le mécanisme initialement envisagé par le ministère - la création d'une société de portage - a été abandonné en cours de route. On nage en pleine incertitude.
Est-ce le moment pour déménager les militaires et les couper un peu plus encore de leur histoire? La «Guerre», comme on disait alors, est installée dans l'îlot Saint-Germain depuis 1814. Les bâtiments actuels du 231 Boulevard Saint-Germain ont été construits (1875-1877) aux lendemains de la défaite de 1870 et leur création, par l'architecte Jules-Louis Bouchot, entendait illustrer le redressement militaire national. Faut-il jeter cela aux oubliettes en se lançant dans une aventure financièrement incertaine? Le risque, il est vrai, étant de désespérer Bouygues, Eiffage ou Vinci..."
Les services du ministère s'évertuent depuis lors à tempérer l'enthousiasme aquatique de leur ministre. Dans une note interne, dont nous avons eu connaissance, la Délégation pour le regroupement des états-majors et services centraux de la Défense (DRESD) «propose d'en rester au principe d'une piscine de 25 mètres, à titre ferme et non plus d'option.» Elle estime que «plusieurs arguments plaident contre ce projet» de piscine olympique.
Le bassin de 25 mètres avec quatre couloirs coûtera 30 millions d'euros (10 millions d'investissement et 20 millions de fonctionnement), estime la DRESD. Un bassin olympique doublerait quasiment l'addition, «de l'ordre de 55 millions!»
La DRESD fait notamment remarquer qu'il est «hautement probable que le ministère du Budget ne donnera pas son accord» et que «la Cour des comptes ne manquerait pas de stigmatiser cette dépense». Avec une grande lucidité, la note pronostique que «sur la plan médiatique, certains trouveront matière à contester l'ampleur d'un tel investissement au regard des besoins du ministère (entrainement des personnels militaires).»
A titre de comparaison, le Pentagone américain, qui n'en disposait pas jusqu'à présent «va être doté d'une piscine de 25 mètres avec 6 couloirs».
Arrêtons Balard !
Personne ne l'avouera officiellement: au sein même du ministère de la Défense, des voix se font entendre, plaidant pour un report, voire un abandon, du projet Balard. On le sait, ce projet vise à installer le ministère, les états-majors et les principaux services dans le XVe arrondissement de Paris.
Alors que l'horizon budgétaire s'assombrit jour après jour, est-il raisonnable de poursuivre un projet de cette ampleur? La réponse se situe à deux niveaux, politique et financier.
Au plan politique, la réponse ne fait pas de doute : il faut arrêter immédiatement ce projet pharaonique, qui ne contribuera en rien à améliorer la défense de notre pays. Ce serait un message fort à destination de l'opinion: l'Etat renonçe à un grand chantier dans l'attente de jours meilleurs. Même si elle ne se résume pas à cela, la politique est aussi une affaire de symbole. En voilà un tout trouvé !
S'il y a une priorité, ce n'est sans doute pas de faire travailler les grands groupes du BTP, mais les industries nationales de très haute technologie dans le domaine de la défense.
Au plan financier, la réponse est plus complexe. Les partisans du projet expliquent qu'à terme Balard permettra de réduire les coûts. «Sur trente ans, l’économie potentielle est significative», assure la Direction des affaires financières du Ministère de la Défense. Rien ne le garantit. Un récent rapport parlementaire estime même qu'il s'agit là d'"hypothèses de travail"... Les mêmes rapporteurs constatent d'ailleurs que le ministère de la Défense manque d'expertise en la matière: «Pour assurer la gestion des risques et le suivi de long terme du contrat, le ministère de la Défense va devoir se doter de structures techniquement compétentes pour vérifier la qualité des services réalisées, ce qui suppose une expertise qui dépasse le seul cadre immobilier...»
L'idée de Balard est de permettre la vente des emprises immobilières parisiennes, en particulier l'îlot Saint-Germain (à l'exception de l'Hôtel de Brienne). Or, les choses se passent plutôt mal; rien ne se vend. En 2009, le ministère promettait ainsi de récupérer 972 millions d'euros en vendant les bijoux de famille. Las! Au final, on en est à 400 millions qui «proviennent en grande partie d’une renégociation du contrat de la SNI et non d’une vente effective», comme le constate le rapport parlementaire. Et rien ne permet de prévoir que 2010 sera un meilleure cru. Ajoutons à cela que le mécanisme initialement envisagé par le ministère - la création d'une société de portage - a été abandonné en cours de route. On nage en pleine incertitude.
Est-ce le moment pour déménager les militaires et les couper un peu plus encore de leur histoire? La «Guerre», comme on disait alors, est installée dans l'îlot Saint-Germain depuis 1814. Les bâtiments actuels du 231 Boulevard Saint-Germain ont été construits (1875-1877) aux lendemains de la défaite de 1870 et leur création, par l'architecte Jules-Louis Bouchot, entendait illustrer le redressement militaire national. Faut-il jeter cela aux oubliettes en se lançant dans une aventure financièrement incertaine? Le risque, il est vrai, étant de désespérer Bouygues, Eiffage ou Vinci..."
Article de Jean-Dominique Merchet, publié sur http://www.liberation.fr/politiques/0101638185-une-piscine-a-30-millions-d-euros-pour-le-futur-ministere-de-la-defense
Fifou Le Fou- Brigand
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A propos de la douche à 245 000 euros...
245 572 euros très exactement, c'est ce qu'a coûté la cabine de douche hi-tech exigée par Nicolas Sarkozy (et jamais utilisée !) lors du Sommet pour l'Union de la Méditerrannée, le 13 juillet 2008.
Au prix de la douche, on comprend mieux le déficit budgétaire français.......
Au prix de la douche, on comprend mieux le déficit budgétaire français.......
Source : http://www.lepost.fr/article/2009/10/27/1761940_la-douche-a-245-000-euros-de-nicolas-sarkozy.html
"Nicolas Sarkozy et sa douche faramineuse
Un rapport de la Cour des comptes remis au Sénat et révélé par Mediapart, fustige les 171 millions d’euros dépensés par la France pour sa présidence de l’Union dans le second semestre 2008, l’une des plus coûteuses de l’histoire.
Sous le titre “la folie des grandeurs”, Mediapart a également publié une lettre au ton très critique envoyée par le président Philippe Séguin le 9 octobre au Sénat. (Voir dépêche Reuters).
Dans ce rapport, la Cour s’interroge particulièrement sur le sommet voulu par Nicolas Sarkozy pour lancer son projet d’Union pour la Méditerranée, le 13 juillet 2008, au Grand Palais, à Paris. C’est le symbole des dépenses “hors normes” : il aura coûté… 16,6 millions d’euros !
Un rapport de la Cour des comptes remis au Sénat et révélé par Mediapart, fustige les 171 millions d’euros dépensés par la France pour sa présidence de l’Union dans le second semestre 2008, l’une des plus coûteuses de l’histoire.
Sous le titre “la folie des grandeurs”, Mediapart a également publié une lettre au ton très critique envoyée par le président Philippe Séguin le 9 octobre au Sénat. (Voir dépêche Reuters).
Dans ce rapport, la Cour s’interroge particulièrement sur le sommet voulu par Nicolas Sarkozy pour lancer son projet d’Union pour la Méditerranée, le 13 juillet 2008, au Grand Palais, à Paris. C’est le symbole des dépenses “hors normes” : il aura coûté… 16,6 millions d’euros !
Mathilde Mathieu, dans un second article sur Mediapart, souligne : “A cette manifestation, la Cour des comptes a jugé bon de consacrer 5 pages dans son rapport. «Par son ampleur, le caractère irrégulier des procédures suivies, et son impact massif pour les finances publiques, ce sommet constituera une forme de record». Rien que le dîner servi le 13 juillet au soir” à 43 chefs d’Etat a coûté plus d’un million d’euros !
Et lorsqu’on lit le rapport dans le détail, les sommes dépensées sont affolantes : 400.464 euros de mobilier, écrans plats inclus, 194.977 euros pour des jardinières et 91.456 euros de moquette. L’installation, le nettoyage et le démontage auront, eux, coûté 4.383.614 euros. “Le Grand Palais avait été entièrement aménagé pour l’occasion, dans une certaine précipitation (…) 500 techniciens avaient été mobilisés, des jours entiers - dont 300 de nuit”. “Compte tenu des délais très courts de montage et démontage, le chantier devait être opérationnel 24 heures sur 24″, rappelle la Cour des comptes.
Last but not least, la douche présidentielle ! Une douche (photo ci-dessus) avait été installée à l’attention de Nicolas Sarkozy : « Luxueuse et dernier cri, elle possédait une radio, des fonctions «jets» variées (…) Elle n’aurait jamais servi. » Coût : 245.572 d’euros…
http://veilleur.blog.lemonde.fr/2009/10/27/nicolas-sarkozy-et-sa-douche-faramineuse/
Veilleur de jour, Le Blog d'Eric Azan"
Fifou Le Fou- Brigand
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