Les origines du 1er Mai
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Les origines du 1er Mai
Les origines du 1er Mai et de la Fête des Travailleurs
1er Mai 1886
1er Mai 1886
"Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 travailleurs américains d'obtenir la journée de huit heures. Le souvenir de cette journée amène les Européens, quelques années plus tard, à instituer une «journée internationale des travailleurs» ou «Fête des travailleurs».
Cette journée est aujourd'hui plus volontiers appelée «Fête du Travail», bien que l'expression prête à confusion..."Joseph Savès.
Imposer un temps limite de travail ?
Au cours du IVe congrès de l'American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er Mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entamaient leur année comptable ce jour-là.
Arrive le 1er mai 1886. Beaucoup de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Le 3 mai, le mouvement de grève continua et beaucoup d’ouvriers se joignirent aux grévistes du 1er mai, paralysant ainsi l’économie de la ville de Chicago. La violence des forces de l’ordre, contenue durant la journée du 1er Mai, allait éclater devant les grilles d’une usine de machines et outils agricoles, la McCormick Harvester Works (aujourd’hui International Harvester Corporation) : le patronat de cette usine avait remplacé ses employés par 300 briseurs de grève. A la sortie, ceux-ci furent pris à parti par les grévistes. Brusquement, la police chargea et tira sur la foule pour disperser les manifestants. On compte trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester.
Arrive le 1er mai 1886. Beaucoup de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Le 3 mai, le mouvement de grève continua et beaucoup d’ouvriers se joignirent aux grévistes du 1er mai, paralysant ainsi l’économie de la ville de Chicago. La violence des forces de l’ordre, contenue durant la journée du 1er Mai, allait éclater devant les grilles d’une usine de machines et outils agricoles, la McCormick Harvester Works (aujourd’hui International Harvester Corporation) : le patronat de cette usine avait remplacé ses employés par 300 briseurs de grève. A la sortie, ceux-ci furent pris à parti par les grévistes. Brusquement, la police chargea et tira sur la foule pour disperser les manifestants. On compte trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester.
Une marche de protestation a lieu le lendemain, mardi 4 mai. Elle se termine à Haymarket Square, non loin d’un commissariat de police de Chicago. Dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle fait une dizaine de morts dans les rangs de la police.
Du côté des manifestants, le bilan fut également lourd, un mort et de très nombreux blessés. Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines.
Les représentants du mouvement ouvrier de Chicago :
- Albert Parsons,
- August Spies,
- Michael Schwab,
- George Engel,
- Adolph Fischer,
- Samuel Fielden et
- Louis Lingg furent arrêtés, jugés et condamnés à être pendus.
Parsons, Spies, Fischer, Engel furent exécutés. Fielden et Schwab réclamèrent la clémence et virent leur condamnation commuée en peine d’emprisonnement à vie. Quant à Lingg, dont la mort reste un mystère qui n’a toujours pas été éclairci, il se serait suicidé dans sa cellule.
Le procès des martyrs de Chicago a inauguré le règne de la terreur pour le mouvement ouvrier.
Comme plus tard, le cas de Sacco et Vanzetti et l’affaire Rosenberg, ce procès reste un exemple de la "justice" à la solde des possédants et de l'Etat.
Les représentants du mouvement ouvrier de Chicago :
- Albert Parsons,
- August Spies,
- Michael Schwab,
- George Engel,
- Adolph Fischer,
- Samuel Fielden et
- Louis Lingg furent arrêtés, jugés et condamnés à être pendus.
Parsons, Spies, Fischer, Engel furent exécutés. Fielden et Schwab réclamèrent la clémence et virent leur condamnation commuée en peine d’emprisonnement à vie. Quant à Lingg, dont la mort reste un mystère qui n’a toujours pas été éclairci, il se serait suicidé dans sa cellule.
Le procès des martyrs de Chicago a inauguré le règne de la terreur pour le mouvement ouvrier.
Comme plus tard, le cas de Sacco et Vanzetti et l’affaire Rosenberg, ce procès reste un exemple de la "justice" à la solde des possédants et de l'Etat.
Stèle vengeresse :Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : « Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui »
Manifester pour la journée de 8 heures
Trois ans après le drame de Chicago, la IIème Internationale Socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l'Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution Française.
Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé). Jusque-là, il est habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n'a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).
Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu'il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu'une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l'AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint-Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»
Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. Les forces de l'ordre, équipées des nouveaux fusils Lebel et Chassepot, tire à bout portant sur la foule des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans.
L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.
Avec le drame de Fourmies, le 1er Mai s'enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.
Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale Socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er Mai.
L'horizon paraît s'éclaircir après la Première Guerre Mondiale. Le Traité de Paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 «l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue» !
Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l'occasion de revendications plus diverses.
La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er Mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays.
L'Allemagne nazie va encore plus loin : dès 1933, Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait du 1er mai une journée chômée ET payée.
Sous l'Occupation, en 1941, le Maréchal Pétain transforme “La Journée Internationale des Travailleurs” en “Fête du Travail” (en référence à "Travail - Famille - Patrie"...).
Le 1er Mai en France
En France, dès 1890, les manifestants du 1er Mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.
Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge.
Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er Mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.
Le 1er Mai 1936, les manifestations prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le 2ème tour des élections législatives, qui vont consacrer la victoire du Front Populaire et porter à la tête du Gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.
C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er Mai est officiellement désigné comme la "Fête du Travail et de la Concorde Sociale" et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin, il s'agit d'un ancien dirigeant de l'aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d'État au Travail dans le Gouvernement du maréchal Pétain.
À cette occasion, la radio officielle ne manque pas d'ailleurs de préciser que le 1er Mai coïncide avec la fête du Saint Patron du Maréchal, à savoir Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai...) !
En avril 1947, la mesure est reprise par le Gouvernement issu de la Libération, qui fait du 1er mai un jour férié ET payé... mais pas pour autant une fête légale.
Autrement dit, le 1er mai n'est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail : cette appellation n'est que coutumière...
À cette occasion, la radio officielle ne manque pas d'ailleurs de préciser que le 1er Mai coïncide avec la fête du Saint Patron du Maréchal, à savoir Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai...) !
En avril 1947, la mesure est reprise par le Gouvernement issu de la Libération, qui fait du 1er mai un jour férié ET payé... mais pas pour autant une fête légale.
Autrement dit, le 1er mai n'est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail : cette appellation n'est que coutumière...
(article écrit sur la base de deux autres articles :
- http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18860501&get_all=1&ID_reac=173&tout=1
- http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=909 )
- http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18860501&get_all=1&ID_reac=173&tout=1
- http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=909 )
La Bonne Fée- Bandit des grands chemins
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